Préface
Fontenelle explique que son Histoire des oracles reprend en grande partie les réflexions et contenus de l’ouvrage De Oraculis veterum ethnicorum d’Antonius Van Dale, en en changeant la visée : Antonius Van Dale écrivait pour les savants, Fontenelle vulgarise. Avant d’entamer l’ouvrage, Fontenelle fait quelques petites précisions : d’abord, sa définition du terme « oracle » est moins inclusive que celle de Van Dale – il exclut d’emblée « la magie dont il est indubitable que le Démon se mêle » ; ensuite, il tient à se positionner contre ce que peuvent écrire les ecclésiastes de son époque à propos des oracles – lesquels affirment que la majeure partie des oracles sont des impostures, alors que Fontenelle pense que la chose est plus complexe ; enfin, il justifie le choix d’un style relativement dépouillé – il veut en effet, en adéquation avec l’entreprise de vulgarisation, donner l’illusion de la conversation à son lecteur.
Histoire des oracles
C’est pour combattre deux idées reçues – 1) les oracles seraient toujours le produit du Démon ; 2) les oracles auraient cessé