L'homme révolté

par

Résumé

Introduction : L’absurde et le meurtre

 

L’homme révolté poursuit la réflexion qu’a développée Camus dans Le mythe de Sisyphe où il se demandait en somme s’il existait, dès lors qu’est atteint le sentiment de l’absurde – c’est-à-dire lorsque toute chose perd son évidence et qu’à nos yeux ne paraît plus que l’insensé du monde et des hommes – une bonne raison de ne pas se suicider. Son raisonnement aboutissait de la manière suivante : il faut rejeter le suicide afin de maintenir « la confrontation désespérée entre l’interrogation humaine et le silence du monde » par laquelle le sentiment absurde naît. Autrement dit, le sentiment absurde est à considérer comme une fin en soi, et le suicide dans cette optique serait contreproductif. La réalisation du sentiment absurde est le sentiment absurde ; le suicide ne fait que contredire ses termes : pour dire que la vie est absurde il faut tout d’abord qu’il y ait vie. Dans L’homme révolté, Camus entreprend une recherche similaire, mais au sujet cette fois-ci du meurtre. En 1951, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, âge des idéologies et des assassinats

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