On ne badine pas avec l'amour

par

L’orgueil amoureux

A. L’amour idéal : un jeu avec la vie et la mort

        

Un véritable affrontement entre l’idéal, l’absolu et les contraintes de la vie réelle tient lieu de conscience à Camille, obligée de porter toute une série de masques jusqu’à la scène finale : « Je veux aimer mais je ne veux pas souffrir. Je veux aimer d’un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas. » (II, 5) En réalité, Camille ne veut pas se protéger de l’amour mais de la souffrance qui l’accompagne. Le seul amour qui peut la combler est l’amour pour le Christ, car lui ne peut la heurter. Le jeu auquel jouent Camille et Perdican est un jeu avec la vie et la mort car il s’agit d’une tyrannie de l’amour propre, une prison de codes sociaux soumis à une autorité suprême. Les sentiments propres de chaque personnage sont plus importants à ses yeux que ceux de l’être aimé et chacun d’eux pense être le seul à souffrir : seul son propre salut importe quoi que l’on fasse subir à autrui, même s’il faut pour cela sacrifier l’innocence.

        

                     B. L’amour contrarié par l’orgueil

    

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