Epictète a passé son enfance comme un esclave au service de Epaphrodite, un maître brutal et sadique qui lui aurait cassé la jambe. C’est de là que viendrait le surnom d’Epictète « Épictète le boiteux ». Malgré sa dure condition d’esclave, Épictète parviendra à assister aux conférences du stoïcien Musonius Rufus, et sera par la suite affranchi.

Devenu libre, Epictète décidera de se consacrer à des études de philosophie, notamment au stoïcisme. En 89 après JC, suite au décret de l’empereur romain Domitien contre les philosophes, Epictète devra quitter Rome pour se rendre à Nicopolis d’Epire, où Epictète ouvrira une école philosophique à grand succès. Sa méthode consistera à rechercher une vie heureuse et de plénitude, grâce à des enseignements sous la forme de discussions et de remises en question.

Sa Philosophie
L’enseignement principal d’Epictète consiste à rechercher comment vivre sa vie. Selon Epictète, le bien et le mal n’existe pas. La notion de prohairesis, propre à l’être humain, nous dote de la faculté de désirer quelque chose ou de réprimer un fait. Dans le monte de la nature, les faits sont ni bons ni mauvais, ils « sont ». On ne peut donc pas influer sur le monde extérieur si ce n’est pas le représentation que l’on s’en fait.

Pour vivre sa vie et atteindre une vie heureuse, il faut apprendre à se contenter des choses qui dépend de nous. Un exemple très réducteur sera la météo : si on n’est heureux que s’il fait beau, on sera fort malheureux dès qu’il pleuvra. Vivre dans le but de choses qui ne dépendent pas de nous, c’est s’exposer au malheur lorsque ces choses ne seront plus. Vivre pour l’argent conduit au malheur en cas de ruine, … La santé, la richesse, … ne dépendent pas de nous, tout comme l’amour qui dépend aussi de l’être aimé, …

Face à tout ce qui est aprohairetique, il faut avoir l’attitude du bon joueur d’échecs, c’est-à-dire le courage de jouer et de vaincre. Il faut apprendre à affronter la vie telle qu’elle est, et l’accepter.