Étude de cas Rawls
Tout d’abord, selon Rawls, l’augmentation de l’écart de salaire entre les hauts dirigeants des grandes entreprises et leurs employés serait injuste. En effet, selon un article de la Presse paru le 2 janvier 2014, le salaire des patrons était 171 fois supérieur à celui de leurs employés1. Or, si tous se plaçaient sous le voile d’ignorance, ne sachant ainsi rien à leur statut réel dans la société, il serait unanime que cet écart est injustifié. La première partie du principe de différence de Rawls va en ce sens aussi. Les inégalités sociales et économiques devraient faire en sorte qu’ils bénéficient aux moins favorisés. En augmentant davantage les salaires des dirigeants que ceux de leurs employés, on contrevient à ce principe. La deuxième partie de ce même principe prône l’égalité des chances. Ainsi, « tous ceux qui ont le talent pour avoir un poste ou une fonction devraient avoir la chance de l’occuper ».2 Par contre, dans une entreprise, très peu de postes de dirigeants sont disponibles et il subsiste encore beaucoup de discrimination dans l’attribution de ces postes. En 2013, à peine 6% des dirigeants [venaient] d'une minorité visible, même si ces communautés [formaient] 23% de la population.3 Rawls, dans son optique d’une société juste, désire que tous les individus aient les « biens fondamentaux » pour réaliser un projet de vie. Cela inclut les revenus. Un employé payé au salaire minimum en 2012 gagnait un peu moins de 21 000$ annuellement4. En 2011, le seuil de faible revenu du Canada pour une personne seule était de 22 720$5. Ainsi, cet employé au salaire minimum n’a que péniblement les revenus pour réaliser un projet de vie convenable. Finalement, bien que Rawls ne soit pas contre le capitalisme, l’état actuel de l’écart des salaires entre les dirigeants et leurs employés lui paraitrait injuste. Il y a plusieurs dizaines