études
Déstalinisation et volonté de dégel
La mort de Staline, puis l’arrivée au pouvoir de Khrouchtchev en septembre 1953 modifient considérablement la politique intérieure et extérieure de l’URSS. Le nouveau dirigeant soviétique décide de rompre avec la stratégie de son prédécesseur, qui s’est éloigné de plus en plus des idéaux bolcheviques développés par Lénine. Sa politique prend tout son sens en 1956, année où il profite du XXème Congrès du PCUS pour présenter un rapport secret. Il y développe deux théories majeures pour la gouvernance du pays : - Tout d’abord, il accable l’ère stalinienne, dénonçant les abus, le culte de la personnalité ou encore les erreurs commises lors de la Seconde Guerre mondiale. Le nouvel homme fort du bloc communiste, qui avait mis un terme aux purges du « complot des blouses blanches » dès 1953, change considérablement l’image et le fonctionnement du régime. La censure se relâche et le goulag est réformé pour plus de justice, jusqu’à y perdre son nom. C’est la déstalinisation. - Khrouchtchev expose ensuite sa doctrine de coexistence pacifique, caractérisée par la non-agression, la non-ingérence et la possibilité de coopération économique avec les Etats-Unis. Le capitalisme est toujours désigné comme « l’ennemi impérialiste » mais la guerre n’est plus inévitable.La même année, l’insurrection hongroise montrera les avancées et les limites de la politique de Khrouchtchev : avancée dans la notion de non-ingérence puisque l’occident ne réagira pas, limites d’une libéralisation qui, face aux idées nouvelles et à