Évaluation du risque chimique des peintures. comment réduire ces risques ?
Une peinture classique est composée de résines,solvants, pigments, charges et additifs. La toxicité spécifique des peintures en phase solvant est surtout liée à la présence de fortes quantités de solvants organiques, responsables essentiellement d'une neurotoxicité centrale et périphérique, de dermatoses et de toxicité hépato-rénale. En outre,en raison de leur inflammabilité et de leur explosivité,des mesures de prévention et de protection s'imposent lors de leur stockage et de leur manipulation. Enfin, leur écotoxicité implique un traitement spécifique des résidus et déchets.
Dans les peintures en phase aqueuse, l'eau remplace les solvants organiques. Cependant, il persiste une certaine quantité de solvants organiques, en général des alcools et des dérivés des éthers de glycol. Leur neurotoxicité est nettement moindre,les peintures aqueuses sont plus souvent à l'origine d'irritations ou de sensibilisation cutanéo-muqueuse. Cependant, c'est la présence d'éthers de glycol qui constitue le risque principal de ces peintures,en raison de leur hématotoxicité à long terme, et de leur toxicité pour la reproduction.
Une étude toxicologique des différents composants des peintures nous a conduits à proposer un cahier des charges destiné à guider le choix d'une peinture vers la sélection de la formulation la moins toxique possible, tout en respectant bien entendu les impératifs techniques.
Un diagramme présente une conduite à tenir face à une peinture, pour connaître les risques qu'elle présente.
CAHIER DES CHARGES POUR LE CHOIX D'UNE PEINTURE
1. Peinture en phase aqueuse :
Dans le bâtiment d'abord, puis dans l'industrie ensuite, les peintures en phase aqueuse remplacent de plus en plus souvent les peintures solvants. Cette substitution ne s'opère pas sans inconvénients,car les propriétés des peintures à l'eau posent des problèmes techniques. Malgré ces difficultés techniques,les peintures en phase aqueuse présentent de nombreux avantages dont