Durant un stage réalisé en psychiatrie au cours de ma 2ème année de ma formation à l’IFSI j’ai rencontré une situation qui m’a particulièrement interpellée sur la pratique infirmière.

Mr. D est un patient schizophrène de 32ans entré en hospitalisation à la demande d’un tiers suite à une décompensation de sa pathologie psychiatrique. En effet, Mr D. a tendance à perdre contact avec la réalité, & lors de ses crises, il a l’habitude de commettre des actes d’incivilités, ou des gestes de violence se sentant persécuté par la société qui l’entoure. Lorsque j’arrive dans le service, Mr D. est hospitalisé depuis 8jours & a été diagnostiqué diabétique insulinodépendant (Lantus*) 3 semaines auparavant, une éducation thérapeutique pour son diabète est en cours & poursuivie dans le service.

La situation se déroule un midi lorsque l’infirmière & moi-même nous apprêtons à distribuer les médicaments. Comme à son habitude, Mr D. attend dans le couloir pour l’administration de son traitement & de son insuline. Lorsque je l’appelle pour rentrer il ne me répond pas, nous observons que Mr D. n’a pas une attitude normale. Il est assis par terre, tremble, & transpire énormément. C’est à peine s’il ouvre les yeux. L’infirmière lui prend la tension pendant que je réalise une glycémie capillaire qui traduit un malaise hypoglycémique. Nous lui donnons 2 sucres ainsi qu’un jus de fruit afin d’augmenter rapidement sa glycémie. Petit à petit, Mr D. reprend connaissances.
Depuis quelques temps, les infirmières tentent d’éduquer Mr D. sur son diabète en complétant chaque jour une information sur cette pathologie. De ce fait, l’infirmière & moi décidons de nous entretenir quelques instants avec Mr D. après le repas afin de remobiliser ses connaissances sur sa prise en charge mais celui-ci semble déstabilisé & répond par des propos incohérents. Il nous explique avoir quitté le service ce matin comme l’autorise ses permissions quotidiennes & s’être alcoolisé une bonne partie de la