Les principes d’hyperconsommation apparus à la fin du XXème siècle ont poussé les entreprises à augmenter leur capacité à produire des richesses pour satisfaire au bien-être du monde. L’essor technologique et l’augmentation de notre productivité ces dernières années posent le problème du progrès dans un but purement économique.
Véritable phénomène de société, des revendications collectives ont révolutionné l’entreprise en termes de respect de l’environnement, de responsabilité sociale et de souci éthique.
Bien que reposant à l’origine sur des critères d’exclusion, la notion d’entreprise éthique a vu apparaitre le concept de critères de sélection positifs. Les entreprises sont comparées les unes aux autres et on choisit celles faisant preuve de responsabilité vis-à-vis de la société. Il est donc important pour l’organisation de contrôler le niveau d’éthique, dans son entreprise, dans les pratiques de ses collaborateurs et dans les relations qu’elle entretient avec ses différents partenaires.
Plus large que la déontologie, la notion d’éthique est un processus de prise en compte d'une responsabilité vis à vis de ses employés, de ses clients et de l'environnement. Différente de la morale, l'éthique est un comportement. C’est une ouverture sociale qui vient compenser la recherche de profit à tout prix.
Toutefois, il existe des dérives et certains s’interrogent la probité de cette démarche pour les entreprises. L’image des entreprises s’étant sérieusement dégradée depuis le début de ce siècle, l’éthique, avec le développement durable, semble être une valeur certaine, mais est-elle sûre ? En effet, le risque marketing est réel.
C’est en élaborant son livre vert pour la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE, notamment à l’ordre du jour du sommet de la Terre de Johannesburg en 2002) que la Commission européenne a placé l'éthique au centre d’un débat. Comment appréhender l’éthique dans l’entreprise ? Qu’est-ce qu’une entreprise éthique ? Peut-on qualifier,