Étude littéraire sur les Maximes et Réflexions de la Rochefoucauld (1665) Étude littéraire sur les Maximes et Réflexions de la Rochefoucauld (1665)
Un moraliste est homme qui pose un regard critique sur les moeurs et qui interroge les structures sociales à travers le langage. À la fois un psychologue et un sociologue.
C’est aussi un écrivain influencé par le pessimisme jeancéniste. Il ne croit pas aux vertues, il fait le portrait d’une nature humaine corrompue. C’est un analyste sans
illusions …afficher plus de contenu…

L’antithèse est imparfaite pour casser le systématisme du renversement.
« L’avarice produit quelques fois la prodigalité, et la prodigalité l’avarice »
Prodigalité ≠ Avarice. On peut dire qu’il s’agit d’une symétrie parfaite bien plus terrifiante que les phrases précédentes. Ce renversement est un jeu infini qui fait tourner les termes dans un vertige et qui peut sans cesse tourner sur lui-même.
La maxime est caractérisée par sa rondeur, sa vertu. Les Maximes prennent place dans un ensemble discontinu puisqu’elles sont dans un recueil, rangé dans un ordre voulu par la Rochefoucauld mais qui n’est pas dans un ordre absolu. Bartes …afficher plus de contenu…

Au contraire d’une fable qui illustre une pensée morale dans un récit: la maxime exprime la quintessence de la pensée morale et sa lecture appelle une toute autre démarche. La quintessence est la substantifique molle de Rabelais. La Maxime offre un raccourci abrupt qui oblige le lecteur à forcer la résistance du sens pour décrypter le paradoxe de l’énoncé. Elle représente donc la conclusion d’un discours d’où a été fait l’ellipse.
La démarche herméneutique du lecteur de fable et de maxime est totalement différente. Herméneutique -> la science du déchiffrage. La démarche d’accès au