’Thérèse Desqueyroux’’

522 mots 3 pages
L’inspiration du roman provient d'un choc que Mauriac éprouva en découvrant, dans la chronique judiciaire, un fait divers et un procès. Il l'évoque dans une adresse à Thérèse qui figure en tête du roman :« Adolescent, je me souviens d'avoir aperçu, dans une salle étouffante d'assises, livrée aux avocats moins féroces que les dames empanachées, ta petite figure blanche et sans lèvres.»
À Bordeaux, en juin 1905, les révélations d'un pharmacien au médecin qui soignait un riche négociant pour un mal étrange entraînèrent des soupçons contre Blanche Canaby, son épouse, qui, grâce aux ordonnances d'un docteur des Landes, s'était fait délivrer des toxiques. Interrogée, elle prétendit que les ordonnances lui avaient été apportées par un inconnu (qu'on ne retrouva pas) et qu'elle s'était procuré les toxiques pour rendre service au médecin landais, un ami de la famille, qui voulait faire des expériences. Le médecin mis en cause protesta que les ordonnances étaient des faux, et porta plainte. Cependant, les examens et les analyses auxquels on procéda sur le malade laissèrent croire à un empoisonnement par l'arsenic.
Évidemment, cela provoqua un scandale dans la bonne société de Bordeaux, où l'on s'interrogea sur la part prise à « l'affaire» par « l'ami du foyer », compagnon d'enfance de la femme, revenu à Bordeaux en 1904 et volontiers reçu par les époux. Mais toute la famille fit front pour défendre celle que l'on soupçonnait et qui fut officiellement accusée de faux et d'usage de faux en octobre et qui, après d'interminables interrogatoires et confrontations avec des domestiques qui l'accusaient, fut mise en état d'arrestation en février 1906 pour tentative d'empoisonnement.
Le procès en cour d'assises eut lieu le 25 mai 1906. Grâce à l'émouvante déposition du mari, à peine convalescent, l'épouse fut acquittée du crime d'empoisonnement ; mais, pour faux, elle fut sévèrement condamnée à quinze mois de prison et à cent francs d'amende.
La famille qui, jusqu'à sa sortie

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