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En cherchant à combler mon manque de culture en commerce international, je suis tombé sur un article très intéressant de 2001 intitulé "Is Free Trade Good for the Environment?". Intrigué, je suis allé jeter un coup d'oeil.
Les auteurs distinguent trois effets du commerce international sur la pollution (désolé pour la traduction approximative) :
L'effet d'échelle : toutes choses égales par ailleurs, lorsqu'une économie produit plus, elle pollue plus.
L'effet de composition : le commerce a un impact sur le type de bien produit en alterant la part relative des biens polluants et non-polluants dans la production nationale.
L'effet de technique : Au fil du temps, les économies ont réussi à améliorer le "rendement" d'une unité de pollution au sens où elles produisent plus de biens pour chaque unité de pollution. Dit autrement, les techniques de production sont moins polluantes par unité de bien produite.
Ils développent un modèle théorique que je ne détaillerai pas et surtout ils conduisent une analyse empirique en utilisant des données de 1971 à 1996 sur 43 pays. Ils retiennent le dioxyde de souffre comme unité de pollution. Leurs estimations conduisent à la conclusion suivante : l'effet d'échelle est positif et faible (lorsque la taille d'une économie augmente, la pollution augmente moins que proportionnellement), l'effet de composition est positif et important (le commerce pousse à consommer plus de biens produits par des technologies polluantes), mais ces deux effets sont plus que compensés par l'effet de technique ! Conclusion : le commerce international serait bon pour l'environnement.
La question que je me pose est : est-il aussi facile de lutter contre les émissions de dioxyde de souffre que contre les émissions de CO2 ? L'effet de technique dépend peut-être du type de pollution considéré (les auteurs s'en sortent en disant que les différents types d'émissions sont fortement corrélés).
Toutefois, cette