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- vous analyserez comment le recours aux sensations contribue à construire le paysage ;
- vous étudierez comment le poète parvient à créer une atmosphère en accord avec le titre du recueil dont est extrait le poème.
L’allusion aux sensations a permis aux plus doués ( ?) d’énumérer, très artificiellement, les champs lexicaux de " la visibilité, le touché, l’audora, l’écoute " (textuel !). En revanche, rien de plus incernable que cette allusion à une " Sagesse ", sur le sens de laquelle les élèves se font une idée des plus brouillées (" les petits poulains sont sages près de leur maman "), et qu’ils ne peuvent évidemment pas relier à la période de captivité du poète (Verlaine accédant, à cette époque de sa vie, à une religiosité cathartique qui lui permet, en quelque sorte, d’évacuer/occulter son passé morbide et de faire front à ses démons, sans que nécessairement cette " Sagesse " soit immédiatement repérable dans le plus minime des poèmes du recueil ! D’ailleurs quid de cette atmosphère de " sagesse " créée par le poète et comment peut-on la repérer au sein d’une description qui rappelle davantage une toile du Douanier Rousseau [Ah, les petits moutons dans le pré vert !] qu’un temple shinto). Les correcteurs auront ainsi trouvé nombre de relevés convoquant le champ lexical de la " calmeté " pour justifier l’existence de cet axe incongru (la partie attendue se transformant en paragraphe de cinq à six lignes).
Notons, par ailleurs, que, si l’on évoque la méthodologie du commentaire, les élèves sont totalement incapables de fournir la moindre remarque fondée sur les procédés mis en œuvre par le poète (quelques-uns repèrent une comparaison, mais tous ignorent systématiquement les sonorités, les allitérations, la versification ; une copie parle d’enjambement ; quatre ou cinq [sur 110 copies] ont repéré des vers impairs sans toutefois