1 année bac
Il y aurait donc une recherche à faire chez Jules Janin dans La Quotidienne du 3 février 1829 et dans Le Globe du 4 février de la même année, pour savoir s'il y eut des commentaires plus précis ; mais davantage que sur l'argot, c'est sur le plaidoyer pour l'abolition de la peine de mort que le roman a cristallisé l'attention. C'est ce dont témoignent dramatiquement le Victor Hugo Raconté par un Témoin de sa Vie et le Victor Hugo Raconté par Adèle Hugo, ces deux ouvres rendant compte des rencontres de Hugo avec la guillotine à partir de 1825 (2), mais omettant les trois visites à Bicêtre avec David d'Angers pour voir ferrer les forçats en 1827 et 1828 (3). En revanche, Adèle signale la visite rendue à Béranger, incarcéré le 10 décembre 1828 à la prison de La Force. Or, c'est en décembre qu'est rédigé le chapitre XIII où le condamné voit de la fenêtre d'une cellule, les forçats mis aux fers. Béranger, qui, lui aussi, de sa cellule, avait vue sur la cour des voleurs, raconte à Hugo sa réponse faite à Lafitte qui le plaignait :
« Mon cher Lafitte, prenez cent hommes dans cette cour ; quand je sortirai, j'irai chez vous à votre première soirée, j'en prendrai cent dans votre salon, puis nous pèserons » (4).
Ces données biographiques rapprochent Hugo et son personnage: leurs deux regards sur les voleurs et les forçats vont de pair avec