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Après la mort de Louis XIV en 1715, l’aristocratie française délaisse la cour de Versailles pour les maisons de ville plus intimes de Paris où ils peuvent jouer, élégamment vêtus. La fête galante est étroitement liée à la fête champêtre dont elle peut être considérée comme un type.
Watteau et Fragonard sont deux acteurs principaux de la fête galante :
Jean-Antoine Watteau
Jean-Antoine Watteau est né à Valenciennes en 1684 dans une famille de maîtres-couvreurs. Il commence son apprentissage de peintre à l’âge de dix ans chez Jacques-Albert Gérin, peintre valenciennois. A la mort de Gérin, en 1702, Watteau s’installe à Paris et poursuit ses études chez un graveur et décorateur de théâtre, Claude Gillot. Son goût pour les personnages de théâtre et les fêtes galantes trouve probablement ses racines dans cet apprentissage. Vers 1707-1708 il entre chez Claude III Audran, graveur de renom, en fonction au palais du Luxembourg. C’est dans ce palais qu’il découvre Rubens et en fait des copies. Il est reçu comme élève de l’Académie. A partir de 1709, Watteau se constitue une clientèle en peignant des sujets militaires. En 1717, l’Académie souhaitant le recevoir parmi ses membres, il présente comme morceau de réception Le pèlerinage à l’île de Cythère, une fête galante, genre créé pour lui dans la hiérarchie artistique académique.
Jean-Honoré Fragonard
Né à Grasse en 1732, Jean-Honoré Fragonard est le fils d’un garçon gantier. A l’âge de six ans, il quitte sa ville natale avec sa famille qui s’installe à Paris. Son goût pour la peinture apparaît très tôt et il commencera par travailler avec Jean Siméon Chardin, un grand peintre des natures mortes et des scènes de genre. A quatorze ans, il rejoint l’atelier de François Boucher. Ces deux grands artistes lui permettront d’atteindre très rapidement une exceptionnelle maîtrise technique.
En 1752, à l’âge de 20 ans, il remporte le Grand prix de