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Ne pas obtenir un poste de travail sur la base de critères extra-professionnels constitue aujourd'hui en France une réalité. La discrimination à l'embauche s'apparente à une « maladie honteuse » qui éloigne toujours plus notre pays de ses principes fondateurs que sont la liberté, l'égalité et la fraternité. La discrimination positive et le CV anonyme sauront-ils redonner aux compétences la première place qui lui revient de droit sur le podium des critères de recrutement ?
Définition
Socialement, la discrimination consiste à distinguer un groupe de personnes des autres et à lui appliquer un traitement spécifique. Cette réduction arbitraire des droits induit une dévalorisation du groupe visé. La discrimination suppose deux éléments : un traitement particulier, une absence de justification de ce traitement particulier.
Ainsi, il semble clair que, par exemple, les congés de maternité constituent bien un traitement particulier mais que ces avantages ne sont pas discriminatoires puisqu' ils sont adaptés à la situation. A contrario, une personne obèse ne peut en aucun cas se voir refuser un poste de comptable à cause de son poids car cette fois-ci l'application d'un traitement particulier ne se justifie absolument pas.
Que dit la loi ?
L'article L.112-45 du Code du Travail est très clair et définit clairement l'ensemble des situations où la discrimination peut entrer en jeu. Sa lecture est plutôt instructive :
« Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de rémunération, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison de son origine, de son sexe, de ses moeurs, de son orientation