163772_chapitre3_corrige
L’État
et le fonctionnement du marché
Réponses aux questions sur les documents
Mise en situation : Intel condamné pour non-respect de la concurrence
1. Que se serait-il passé si l’État, l’Union européenne dans le cas présent, n’était pas intervenu pour sanctionner les atteintes à la concurrence ?
Intel, qui détenait environ 70 % des parts de marché des processeurs dans l’Union européenne, était accusé d’avoir abusé de sa position dominante. La société avait mis en œuvre une stratégie destinée à exclure du marché son seul concurrent sérieux AMD. L’abus consistait en des rabais accordés aux fabricants d’ordinateurs, Dell, Lenovo, HP ou NEC, pour qu’ils achètent exclusivement auprès d’Intel leurs processeurs. Intel était également accusé d’avoir payé des distributeurs pour qu’ils vendent exclusivement des ordinateurs équipés de ses processeurs.
Si l’État, ici l’Union européenne, n’avait pas condamné Intel, la concurrence aurait disparu du marché européen des processeurs. Intel poursuivait un but anticoncurrentiel. Ce comportement était en contradiction avec l’objectif d’une concurrence non faussée dans le marché commun. Intel en faussant la concurrence portait préjudice aux producteurs comme aux consommateurs et donc à l’ensemble de l’économie européenne.
2. Quelles auraient pu être les conséquences pour le consommateur européen ?
Si Intel n’avait pas été condamné à une forte amende par la Commission européenne, peine confirmée par la Cour de justice européenne, cette entreprise se serait trouvée en situation de monopole c’est-à-dire seule sur le marché des processeurs. Elle aurait pu alors pratiquer des prix plus élevés au détriment des fabricants d’ordinateurs et donc des consommateurs. Cette situation aurait pu aussi limiter les innovations au détriment des consommateurs européens.
I. L’État et les dysfonctionnements du marché
A. La correction des insuffisances d’information
Document 1. Le marché des voitures d’occasion, p. 28
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