1Er ministre et président de la république sous la vème république
« Certes, on ne saurait accepter qu'une dyarchie existât au sommet », De Gaulle en posant ce principe dans un discours de 1964, présente la fermeté des constituants d‘instaurer un exécutif fort, composé d’un chef de l’Etat et d’un premier ministre qui lui est associé. Si la Constitution de 1958 offre une place prépondérante au Président de la République, il n’en a pas toujours été le cas. Ainsi dans l’histoire constitutionnelle de la France, de nombreux autres régimes ont été mis en place. Elle ne s’est dotée d’un Président de la République qu’en 1848, sous la Seconde République, ce chef d’Etat n’étant autre que Louis-Napoléon Bonaparte. Suite à son coup d’Etat, les parlementaires, voyant d’un mauvais œil cette nouvelle fonction, vont donner plus de pouvoirs aux ministres. L’ancêtre du Premier ministre, le Président du Conseil, voit le jour lors de la Restauration. Dès lors, il ne cesse d’avoir une place croissante. Sous la Troisième République, Thiers est à la fois chef de l’Etat et de chef du gouvernement. Cela laissait donc peu de place à la formation de gouvernement, si on note une volonté d’alléguer de grands pouvoirs à ce chef d’Etat, la pratique en est tout autre. En effet, depuis Jules Grévy, les présidents renoncent petit à petit à leurs pouvoirs, et n’opèrent plus qu’un rôle d’arbitre. À travers ces anciens régimes, on remarque que le Premier ministre est prééminent sur le Président. Lors de l’élaboration de la Constitution en 1958, ces auteurs voulaient restaurer l’exécutif, en mettant en place un bicéphalisme de l’exécutif efficace. Ainsi cette Constitution offre une place dominante au Président de la République, comparée à celle qu’occupaient ses prédécesseurs. Il a donc obtenu d’important pouvoirs, se démarquant de la fonction présidentielle honorifique des deux Républiques précédentes, il ne se contente plus « d’inaugurer les