1ère S
Maurice Scève
INTRODUCTION
La poésie, classiquement célèbre la femme ce qui est le cas dans Ce poème en décasyllabes de Maurice Scève (1501-1564), poète français de la Renaissance, a été composé à l'occasion d'un concours de poésie que le poète remporta. Il évoque le visage de la femme aimée : son front, ses cheveux, ses yeux. Il appartient à un genre poétique traditionnel, le Blason. Le Blason est un poème écrit à la louange d'une partie du corps féminin, dont on célèbre les vertus singulières. Le poète célèbre particulièrement dans ce poème le front de la femme aimée. Il comporte 18 vers en décasyllabes à rimes plates (A-A-B-B). Nous étudierons dans une première partie le jeu des analogies, puis nous essayerons de montrer dans une deuxième partie que le poème est fondé sur une antithèse entre le visible et l'invisible.
ANALYSE
I/ Le jeu des analogies : Le poème évoque les différentes parties du corps de la femme aimée : le front (v.1), les cheveux (v.2), le corps (V.3-6), l'œil (v. 7-10), à nouveau le front (v.11-18). Le mot front apparaît 8 fois dans le poème (anaphore).
Le front de la femme est désigné par une série d’adjectives qualificatives épithètes jumelées : "large et haut", "patent et ouvert", "plat et uni", "clair et serein (firmament).
Le front est le siège des pensées qui gouvernent le corps.
"Front élevé sur cette sphère ronde" : le visage
Front = firmament, du latin firmus (ferme), apparence de voûte circulaire appelée "voûte céleste" et à laquelle les astres semblent attachés, sphère des étoiles fixes dans la cosmologie antique (Système d'Aristote et de Ptolémée). Front = comparé/firmament = comparant.
"Petit monde" = microcosme, le corps de la femme, par opposition au "microcosme" (grand monde) = l'univers.
Le poème se situe dans un horizon de savoir dominé par la pensée analogique : "ce