L’évolution du clavier du téléphone mobile
En liaison avec le cours 5 « RAPPORT DU DESIGN A LA FONCTION »

Les designers des téléphones mobiles ont d’immenses contraintes. À partir du moment où il a été possible d’envoyer des messages textes via le réseau mobile, il s’est posé la question de comment le composer depuis son téléphone.
Au fur et à mesure des décennies, on a vu apparaitre trois tendances particulières, qui sont très éloignées et qui s’oppose.

Apparu dès le début du téléphone, les lettres présentes sur les cadrans servaient à en donner l’indicatif. Jusqu’en 1963, pour aider à la mémorisation les trois premiers caractères étaient des lettres. ROQ 88 27 est un exemple de numéro attribué dans le quartier de la Roquette à Paris
La conception actuelle du clavier téléphonique (10 touches, plus l’étoile et le dièse) est inventée par John Karlin pour la société Bell Labs dans les années 60, la disposition est établie à la suite de recherches pour diminuer les erreurs et augmenter la vitesse de saisie. C’est la disposition que nous retrouvons encore actuellement sur tous les téléphones fixes et l’ensemble des téléphones mobiles classiques, comme notre exemple le WIKO Lubi 3.
La norme GSM (2G) est adoptée en France à partir de 1993 et permet dès lors l’envoi et la réception de SMS avec les terminaux compatibles. Les lettres du clavier servent à la fois à la recherche dans le répertoire et à la rédaction de SMS.
À ce stade, les terminaux mobiles ne sont pas encore designer pour permettre une écriture massive de messages textes. Le T9 (saisie intuitive) arrive comme solution technique pour répondre à la contrainte imposée par ce design : à l’aide d’une bibliothèque, l’appareil devine les mots que l’on souhaite inscrire. Le problème principal de cette application est l’apparition du « Textonyms », pour la combinaison 6647, les mots noir, mois et omis peuvent convenir. Il est donc nécessaire de se relire pour vérifier si la saisie intuitive n’a pas fait d’erreurs.