La France dans la Seconde Guerre Mondiale
RÉGIME POLITIQUE À LA III RÉPUBLIQUE (1848 À 1944).
3.4 LA FRANCE DANS LA SECONDE GUERRE MONDIALE.
L’armistice de juin 1940 consacre la défaite, et les deux tiers Nord de la France sont occupés. En zone « libre », la IIIe République s’effondre le 10 juillet 1940 à Vichy, et est remplacée par l’État français du maréchal Pétain. Ce régime autoritaire prétend régénérer le pays par une Révolution nationale, et choisit de collaborer avec les Allemands afin d’améliorer le sort de la France, en vain. La fiction de son indépendance disparaît avec l’invasion de la zone Sud le 11 novembre 1942. Le seul espoir de survie de la nation repose sur la Résistance, celle de la France libre regroupée à Londres derrière le général de Gaulle, et celle de la métropole qui s’unifie progressivement. À la libération, la légalité républicaine est restaurée dans l’enthousiasme, mais le paysage politique français est profondément transformé. L’agonie de la IIIe République. En cinq semaines, la campagne de France a fait près de 100.000 morts et provoqué l’exode de dix millions de réfugiés. Le 10 juin 1940, le gouvernement rejoint Bordeaux après avoir quitté Paris, qui est déclarée ville ouverte et où les Allemands entrent quatre jours plus tard. Le maréchal Pétain refuse la capitulation (acte militaire qui n’engagerait pas la souveraineté nationale et qui autoriserait la création d’un gouvernement en exil susceptible de continuer la guerre) et il choisit l’armistice : la France n’a plus le droit de fabriquer de matériel de guerre et doit livrer celui qui lui reste. Tous ses soldats qui ont déposé les armes sont considérés comme prisonniers et internés en
Allemagne, soit deux millions d’hommes. Alors qu’elle perd l’Alsace-Lorraine, la France est partagée entre une zone Nord, occupée, et une zone Sud, dite « libre » . La zone occupée, c’est-à-dire les 3/5 du pays, demeure en théorie sous la souveraineté française, mais