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L’environnement suisse est soumis à de fortes pressions (pollution, prélèvements de ressources naturelles, restructuration de l’espace) dues notamment à l’industrie, l’agriculture, les transports et le tourisme. Ces pressions reflètent des densités de population et d’activités très élevées, et une situation au coeur de l’Europe. Cependant, la Suisse conserve des paysages remarquables et des espaces naturels sauvages. Durant les années 70 et 80, des politiques environnementales ambitieuses et impulsées par la
Confédération ont été mises en oeuvre par les cantons et les municipalités. Elles reposaient sur une approche prescriptive, un effort financier public soutenu et une opinion publique active et très préoccupée d’environnement (après certains accidents industriels et le débat sur le dépérissement des forêts). Ces politiques ont conduit à des résultats remarquables concernant les pollutions.
Depuis le début des années 90, les politiques environnementales ont mis l’accent sur l’application du principe pollueur-payeur, la prévention et la collaboration avec les milieux économiques.
Le Conseil fédéral a récemment confirmé sa volonté de tenir compte des exigences du développement durable dans toutes les politiques sectorielles, notamment celles de l’énergie, des transports et de l’agriculture. Cependant, la Suisse doit surmonter deux obstacles principaux : la difficulté de traduire le concept de développement durable en des changements concrets dans les modes de consommation et de production, et les préoccupations concernant la stagnation économique, l’emploi et la compétitivité internationale qui tendent à diminuer la priorité accordée aux questions d’environnement.
Ce rapport de l’OCDE établit un bilan de référence permettant d’évaluer les progrès futurs en matière d’environnement et examine les performances environnementales de la Suisse dans trois domaines :
− la mise en oeuvre des politiques environnementales ;
− l’intégration des