3i Me Partie
Boris Vian énumère, invente, utilise d’anciens mots sur des appareils électroménagers tout le long de sa chanson. Pour l’audition, il chante avec un orchestre et une voix plutôt joyeuse et qui donne envie d’écouter. L’ensemble donne donc un côté ironique à la chanson.
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Maintenant c'est plus pareil
Ça change ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille
Ah Gudule, viens m'embrasser, et je te donnerai...
Explication de la façon de courtiser une dame avec l’opposition de l’amour « d’autrefois » (avant-guerre) et celui de « maintenant » (années 50). Puis il utilise un vieux prénom, rare et ridicule : « Gudule ». Le couplet se termine par l’association su sentiment amoureux « viens m’embrasser » et l’attitude matérialiste « je te donnerais ».
Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteau!
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux...
Et nous serons heureux!
Boris Vian énumère énormément d’objets du quotidien, majoritairement de l’électroménager qui améliore le travail de la femme au foyer et qui lui fera plaisir. Elle se contentera de cela pour être heureuse et lui aussi « nous serons heureux » grâce à ce qui a été énuméré précédemment, il y a donc association entre le bonheur et le bien matériel. Il y a aussi des rimes qui attirent l’attention du lecteur. Lorsqu’il chante il change de rythme.
Autrefois s'il arrivait
Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait
En laissant la vaisselle
Maintenant que voulez-vous
La vie est si chère
On dit: "rentre chez ta mère"
Et on se garde tout
Ah Gudule, excuse-toi, ou je reprends tout ça...
Une nouvelle fois, comparaison entre « autrefois »