72 Beckett
André Durand présente
Samuel Barclay BECKETT
(Irlande - France)
(1906-1989)
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’En attendant Godot’’).
Bonne lecture !
Né un vendredi saint qui était aussi un vendredi 13, dans la banlieue de Dublin, il était le second des deux fils d’un couple protestant de la classe moyenne (son père dirigeait une entreprise d’arpentage, sa mère était infirmière), il eut une enfance heureuse, marquée par la piété profonde de sa mère et le goût de son père pour de longues promenades à pied. De la foi maternelle, il garda l'inquiétude et le sens de l'interrogation métaphysique, mais ne vit qu'ennui dans la religion. Il grandit à l’écart de la rébellion qui grondait dans le pays. Quoique très énergique, se sentant séparé, se tenant à l’écart, il goûta, même petit garçon, la quiétude de la solitude. Se penchant sur son enfance, il constata plus tard : «J’avais peu de disposition pour le bonheur».
Il fit ses études à ‘’Earlsfort House’’ à Dublin, puis à la ‘’Portora Royal School’’ à Enniskillen (où était allé Oscar Wilde) où il reçut une instruction rigoureuse et commença à apprendre le français, l’allemand, l’espagnol et l’italien, se nourrissant de la lecture de Dante, “La divine comédie” restant jusqu’à sa mort son livre de chevet. Devenu un athlète, il excellait spécialement, en ces années d’école, au cricket, au tennis, au rugby et à la boxe. Mais, toujours aussi solitaire et taciturne, devenu un jeune homme souvent si déprimé qu’il restait au lit jusqu’au milieu de l’après-midi, qu’il avait du mal à s’engager dans une longue conversation, qu’il lui fallait des heures et plusieurs verres de whisky pour s’animer quelque peu, qu’il disait de lui-même qu’il était mort et qu’il n’avait pas de sentiments humains, il ne montrait d’intérêt que pour les choses de l’esprit. À l’âge de dix-sept ans, entrant à ‘’Trinity College’’, il choisit le français et