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Les systèmes de santé des pays de l’Union européenne sont aujourd’hui confrontés à des défis similaires. L’impératif démographique s’impose à eux et la prise en charge du vieillissement constitue l’une des préoccupations majeures des décideurs hospitaliers. On sait également que l’exigence citoyenne quant à l’offre de soins a augmenté partout (en termes de qualité, mais aussi d’accessibilité ou de réactivité). Enfin, les progrès techniques et médicaux, qui contribuent à l’élévation constante du niveau sanitaire, occasionnent aussi des dépenses supplémentaires.
Ainsi, on ne s’étonnera pas que le poids des dépenses de santé s’alourdisse au fil des ans : elles approchent aujourd’hui les 10 % du PIB européen. Or, les finances publiques, qui supportent l’essentiel des dépenses de santé, sont partout contraintes. Les pouvoirs publics de nombreux pays européens ont donc récemment engagé des réformes de leur système de santé, parfois en profondeur.
Si les réponses ne sont pas identiques (le poids des cultures et des histoires nationales est particulièrement fort en matière de santé), on décèlera rapidement des traits communs. En premier lieu, on constate que les réformes hospitalières visent à responsabiliser les différents acteurs, l’introduction d’un financement reposant sur une tarification à l’activité en témoigne.
Autre élément de convergence, la recherche du meilleur compromis entre un haut niveau de technicité, qui appelle sans doute une concentration de moyens, et une facilité d’accès aux soins constamment réclamée par les citoyens. Là encore, les solutions peuvent varier localement, car il existe autant de cartes hospitalières que de pays. Il semble toutefois que ce débat s’engage de plus en plus au niveau local, avec une tendance très nette à la territorialisation des politiques de santé.
Enfin, s’il est sans doute trop tôt pour parler d’une “Europe de la santé”, la construction européenne semble accélérer les convergences. C’est