Ab jur
Il est traditionnel, dans le monde de l’édition, que les auteurs et les éditeurs obéissent à des canons de présentation. C’est ainsi qu’existent un « code des usages » et un « code typographique ». Ce sont autant de normes qui permettent une homogénéisation de la structure des textes et une cohérence de la forme. Le « code des abréviations » en matière juridique obéit au même souci de rigueur. C’est en 1990 que fut prise l’initiative d’uniformiser les références juridiques. A l’époque ce fut une petite révolution, car chaque maison d’édition avait ses propres règles d’abréviation. Les auteurs s’en plaignaient, les lecteurs avaient du mal à retrouver les revues citées … mais les éditeurs s’en tenaient à leurs habitudes. C’est la numérisation des fonds éditoriaux, puis la création des bases de données qui furent le catalyseur de l’entente entre éditeurs juridiques. En effet les moteurs de recherche ne sont performants qu’à la condition de pointer sur des documents parfaitement et uniformément référencés. Il faut donc que la localisation des informations suive des règles standardisées et effectivement appliquées. Ainsi quel que soit l’auteur qui rédige un commentaire ou l’éditeur qui le publie, l’information juridique est référencée de la même manière, ce qui est le meilleur gage d’accessibilité à l’information. Le travail commencé en 1990 par deux éditeurs (Dalloz et Éditions du JurisClasseur), fut complété en 1993 avec d’autres éditeurs (Lamy, Editions Législatives, Joly, Francis Lefèbvre) qui étendirent les abréviations non seulement aux principales revues juridiques mais aussi à tout ce qui constitue l’appareil de références que l’on trouve dans les ouvrages juridiques. La présente édition, qui a vu l’arrivée d’un nouvel éditeur (Les Petites Affiches), propose une révision complète des