Abandon d'enfant
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L'abandon d'enfant est un phénomène très ancien qui connut un développement important au XVIIIe siècle. En 1787, Necker, estimait à 40 000 le nombre d'enfants trouvés qui survivaient parmi les vingt-six millions d'habitants de la France.
On distinguait les « enfants trouvés », exposés dans les lieux publics, recueillis et transportés dans une institution, des « enfants abandonnés » que leurs parents confient à un proche, à une autorité locale, à une institution.
L'envergure de l'abandon[modifier]
On ne connaît que les enfants pris en charge par les organismes d'assistance. Nombreux sont les enfants qui décèdent entre le moment de leur exposition et leur arrivée dans les hôpitaux. Ainsi les cimetières de la région de Vitry-le-François étaient l'ultime étape des enfants lorrains acheminés vers Paris. On peut donc multiplier les données ci-dessous par quatre ou cinq, voire plus, pour apprécier l'ampleur des abandons d'enfants. De 1640 à 1789, l'Hôpital des Enfants-Trouvés de Paris recueille 390 000 enfants, le flux passant de 30 enfants en 1640 à 5500 en 1780 (pour une population de 850 000 habitants). À Lyon on recense 600 enfants abandonnés en 1690, mais 1500 en 1790 (pour près de 130 000 habitants). À Marseille, on passe de 41 enfants en 1621 à 511 en 1788.
L'abandon a lieu très tôt dans la vie de l'enfant. À Lyon en 1716-1717, 40 % des enfants abandonnés ont moins de 2 jours, et 60 % moins d'un mois. À Paris en 1778, 60% ont moins d'un mois. À Nancy, en 1774, 40% ont moins d'une semaine, plus des trois quarts en 1788. Cette précocité de l'abandon trahit la réapparition sociale de la mère après un accouchement, souvent clandestin. Elle ne peut alors "s'encombrer" d'un enfant.
Les raisons de l'abandon[modifier]
Les raisons de l'abandon sont multiples.Ces enfants peuvent être issus de mariage considéré comme illégitime, c’est-à-dire