Abc de l'essai
Invité du "Grand Jury" RTL/LCI/Le Figaro dimanche soir, Pierre Moscovici a martelé que sa réflexion "avance". "S'il fallait mener une primaire, je saurais le faire, je m'en sens capable, mais encore une fois, j'ai un souci qui est peut-être un peu ringard, c'est le souci de l'intérêt général", a ainsi déclaré le député du Doubs.
Mais depuis les universités de La Rochelle en 2008, la Strauss-kahnie est âprement divisée. A l'époque, Pierre Moscovici s'imaginait en premier secrétaire, soutenu qu'il était par son vieux compère Jean-Christophe Cambadélis. Mais ce dernier se rallia au dernier moment à une candidature de Martine Aubry.
Une querelle d'apôtres
Une décision qui vira à l'humiliation lorsque sous le soleil rochelais, Pierre Moscovici fut laissé seul à une terrasse alors que Martine Aubry et Laurent Fabius fêtaient leurs retrouvailles dans un restaurant voisin en compagnie de Jean-Christophe Cambadélis.
Depuis cet épisode tragique, "Camba" et "Mosco" se rendent coup pour coup et seule la candidature hypothétique de Dominique Strauss-Kahn était parvenue à apaiser leur relation.
En partant au FMI en 2007, DSK avait soigneusement réparti les rôles. Jean-Christophe Cambadélis héritait des clés de son courant, "Socialisme et démocratie", Pierre Moscovici se voyait confier le projet ("les Experts") et Michel Destot, les élus.
Maintenant que leur leader est hors course, la querelle des apôtres du strauss-kahnisme risque de redémarrer, tous revendiquant le titre d'exégète le plus fidèle. Alors que Jean-Christophe Cambadélis semble pencher pour Martine Aubry, Pierre Moscovici n'entend pas réitérer ses erreurs stratégiques du