Abstention au vote
L’abstention est, en France, de plus en plus forte. Effectivement, dans une enquête d’opinion sur le référendum du 24 septembre 2000, il est indiqué que plus de 60 % des personnes interrogées avaient l’intention de ne pas aller voter.
L’on peut ainsi se demander si cette décision est d’ordre politique ou n’est que le fruit d’un désintérêt de la part des citoyens.
Dans beaucoup de cas, un faible nombre de votants au cours d’une élection crée une non légitimité populaire de la part de l’élue. Par exemple, en 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen se qualifie pour le deuxième tour des élections présidentielles, étant le représentant du Front National (tout en connaissant leur opinion politique), l’on aurait pu se demander comment une telle personne représentant un tel parti a pu être qualifiée. Ceci a été en partie lié à la forte abstention de la part des électeurs qui, dans ce cas, voulaient exprimer leur mécontentement envers la politique soit ce qu’on appelle le plus souvent une abstention active. Comme a pu le dire Malcolm X: "Un bulletin de vote est comme une balle. Vous ne jetez pas vos bulletins de vote jusqu'à ce que vous voyez une cible, et si cet objectif est hors d'atteinte, gardez votre bulletin de vote dans votre poche." En effet, l'abstention est alors considérée comme étant un acte politique.
Néanmoins, bien souvent, l’abstention est due à un rejet de la politique. En effet, les citoyens considèrent que la politique est incapable de répondre aux demandes des citoyens. Peut-on considérer que cette décision est le résultat d’un manque de civisme ?
Bien plus problématique qu’une abstention active, celle-ci est chronique, c’est-à-dire que ces personnes qui n’ont pas voté ne voteront sans doute jamais.
La démocratie étant basée sur des valeurs que sont la liberté et l’égalité, elle ne pourrait subsister sans les citoyens. Ainsi, la déconsidération de la politique pourrait entraîner une