2ème partie : Accès aux soins des jeunes

1) Quelles difficultés pour les jeunes ( 16-25 ans) dans l’accès aux soins ?

Les jeunes sont confrontés à des risques sanitaires spécifiques. Très souvent, leur alimentation est peu équilibrée : ils mangent plus fréquemment à l’extérieur, les comportements alimentaires sont influencés par le groupe, par la mode alors que les besoins nutritionnels sont importants et variés. Les soins dentaires et optiques sont négligés : un tiers des jeunes de 8 à 25 ans ne va pas chez le dentiste et seul un jeune sur cinq reçoit régulièrement des soins dentaires. C’est la plupart du temps faute de moyens
(avance des frais difficile) que les jeunes sont amenés à renoncer aux soins. Concernant la consommation d’alcool, de tabac et autres stupéfiants, elle est particulièrement excessive pour bon nombre de jeunes (et surtout les étudiants).

Les jeunes, de manière générale, se déclarent en « bonne santé », cependant, certains ressentent du « mal-être ». Le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) dans son rapport de la commission Parcours Individuel fait le constat de détresse psychique, d’échec scolaire, de difficultés de l’affirmation et de la confiance en soi, de troubles du comportement concernant les étudiants et les jeunes de façon générale. Une étude de l’Union Nationale des Mutuelles Régionales (USEM), pour expliquer la situation, énumère des facteurs favorisant le « mal-être ». Il s’agirait de la solitude, des difficultés financières, des incertitudes et des inquiétudes sur leur orientation, leur avenir, les discriminations et violences subies. Face à la difficulté croissante à trouver un emploi et à s’insérer, il y a une certaine inquiétude quant au développement du mal être. La souffrance psychique est souvent à l’origine du basculement dans des comportements à risques : addictions mais aussi comportements suicidaires. Le suicide est d’ailleurs la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. En 50 ans, le nombre a triplé.