Acou 001 Fr
Acoustique technique I
Benoit Beckers
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
1. La fonction logarithmique
2. Le niveau sonore
3. Le bruit
4. Sensibilité de l’oreille
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INTRODUCTION
Dans cette première partie, on explique comment qualifier avec des grandeurs acoustiques notre perception du son, à partir des caractéristiques physiologiques de l’audition humaine.
Dans une description purement physique, il suffirait d’énumérer les intensités de chaque fréquence excitée par l’émission d’un son (spectre fréquentiel), et d’expliciter ensuite comment celui-ci se modifie au cours de sa propagation, jusqu’à atteindre un récepteur déterminé.
Les grandeurs nécessaires pour décrire l’émission se limitent alors à la fréquence
(en hertz, Hz) et la puissance (en watts, W). La propagation se mesure ensuite par l’intensité (en joules par mètre carré, J/m2).
Dans le cas d’une émission sphérique (ou omnidirectionnelle), l’intensité diminue avec le carré de la distance.
Cependant, notre ouïe percevra se son en le raccourcissant, et avec une sensibilité aux intensités qui varie en fonction de la fréquence.
Les grandeurs acoustiques prennent en compte ces particularités physiologiques, pour décrire le son tel que nous le percevons.
Le raccourci fréquentiel se manifeste dans la considération des bandes de fréquences et le raccourci en intensité dans l’usage des niveaux sonores, définis à partir de la fonction logarithmique. Les courbes de sensibilité ont donné naissance aux filtres de pondération.
N’importe quel bruit peut finalement être décrit comme la somme de niveaux sonores émis ou perçus à des fréquences déterminées et pondérés avec le filtre adéquat.
Pour décrire l’émission, on utilise le niveau sonore en puissance (LW) y pour la propagation et la perception le niveau sonore en intensité (LI) ou en pression (Lp). Les bandes de fréquences les plus communes sont les bandes d’octaves, et le seul filtre de pondération d’un usage généralisé dans le secteur de la