Acte 1 scene 8
Séquence proposée par Alain BOSDECHER, professeur de Lettres modernes Alain BOSDECHER (Lycée Léonard de Vinci, 43120 Monistrol-sur-Loire)
Plan du document
Vision générale de la séquence
Le corpus
Description générale de la séquence (sous forme de tableau)
-Planning de la séquence-
(Les parties grisées proposent un questionnement didactique à mettre en oeuvre auprès des élèves) Vision générale de la séquence :
A- Une "leçon" sociale ambiguë:
A1 - Le travestissement entre maîtres et valets répond à la volonté de faire coïncider l'identité sociale et ce que dicte l'union des cœurs1 , c'est-à-dire de soumettre l'exigence sociale à l'épreuve de la "nature", sans laquelle rien n'est vrai, ni solide : c'est ici la démarche d'Orgon, véritable ordonnateur de la comédie. Le texte se fonde sur des valeurs qui seront reprises au cours du siècle (cf Diderot, Rousseau, en particulier).
Tout se terminera finalement pour le mieux : les personnages se reconnaîtront selon leur rang. L'ordre social est "reconnu" par les cœurs, mais, au cours de la pièce se posent le problème de la mésalliance, et celui du mérite face la naissance (III 8). La pièce propose une réflexion de fond qui animera toute la société du XVIII° siècle. Par conséquent, même si l'ordre social se trouve confirmé à la fin de la pièce, les préjugés de caste sont cependant dénoncés, le temps du spectacle, parce qu'ils s'opposent au monde des sentiments et à l'exigence de bonheur... sentiments qui priment l'exigence sociale.
A2- Dorante et Silvia appartiennent à l'aristocratie, mais leur exigence de transparence et de fidélité est en opposition avec le libertinage de leur milieu (cf Dom Juan, plus tard, Les Liaisons dangereuses). Il s'agit d'une vision bourgeoise idéale du mariage, qu'il faut replacer dans l'émergence de la personne individuelle au XVIII°siècle : Monsieur Orgon n'a rien d'un père de