Acte ii scene 5 on ne badine pas avec l'amour
On ne badine pas avec l’amour
Lecture analytique n°2
Intro :
Scène la plus longue de la pièce, elle se place au centre de la structure dramaturgique de cette pièce comportant 18 scènes. Elle réunie les 2 héros qui avaient pour l’instant davantage l’habitude de se croiser c’est alors une scène d’action par la parole, la confrontation permet la progression.
Structure de la scène :
-demande d’entretient et étonnement de Perdican (car elle le rejetait) : c’est un retournement de situation
- Elle annonce sa thèse « j’ai renoncé au monde » et demande l’assentiment de Perdican
- Interrogatoire sur les expériences amoureuses de Perdican
- Récit de Camille sur sa vie au couvent et les expériences de ses amies qui aboutit à un aveu
Perdican présente sa conception de l’amour, la joute verbale commence quand Perdican se lève.
Problématique : Si le sujet apparent du dialogue est de savoir si Camille a raison de se « faire religieuse » on peut considérer qu’il s’agit d’un prétexte.
Nous montrerons en effet que la délibération à l’origine (……….) se transforme en exposé polémique sur l’amour en général.
Il s’agit de voir savoir s’il faut badiner avec l’amour.
I) Une identification totale, une vie par procuration
1) Le récit au théâtre
Le récit au théâtre est un véritable morceau d’éloquence, il est à la fois texte littéraire et paroles immédiates. Pour conserver l’équilibre entre le dit et l’écrit le dramaturge adapte la forme romanesque au théâtre. Lorsque Camille décrit sa vie au couvent, le récit présente un certain nombre d’éléments qui relèvent de la conversation. Il pourrait être interprété comme les indices d’un cœur qui se dit spontané « je ne sais pas comment cela se fait » « n’est-ce pas ». Elle se donne au spectateur une impression de réfléchir au fil du récit, cependant le récit porte nettement les marques du récit : tout se passe comme si le discours avait été travaillé, on voit que le travail de la