Acte ii scène 2 dom juan
Dom Juan est une des pièces les plus appréciées du public. Écrite en 1665, d’après une œuvre de Tirso de Molina, c’est une pièce qui est envoûtante et qui, aujourd’hui est devenue un véritable mythe. Cette pièce décrit un personnage infidèle, séducteur, libertin et blasphémateur : Dom Juan. Jeune noble vivant en Sicile, accompagné de son fidèle valet Sganarelle, il accumule les liaisons amoureuses, séduisant les jeunes filles nobles et les servantes avec le même succès. Seule la conquête l'intéresse et les jeunes femmes, aussitôt séduite, sont abandonnées, même après un mariage.
La scène soumise à notre étude est la deuxième de l’acte II. Ici, Dom Juan nous montre ses techniques de séducteur face à la pauvre et naïve paysanne Charlotte. Il entreprend un véritable éloge pour tenter de s’emparer de son cœur. Il serait intéressant de voir Comment sur la base d’arguments spécieux, Don Juan met-il en lumière son entreprise de séduction avec Charlotte .
Dans un premier temps nous verrons les caractéristiques du discours du libertin faussaire puis nous axerons nos réflexions sur les proies de son entreprise de manipulation.
I- Le discours d’un faussaire
A) Un simulacre de consultation
Sous ses airs d’incorrigible séducteur , Don Juan reflète aussi une certaine maladresse dans sa pratique pour séduire les femmes . Afin de flatter la paysanne de ses atouts physiques , Don Juan tend à examiner cette dernière de manière fort bouffonne . En effet , la référence à des « dents […] amoureuses « tranche avec le lexique des parties du corps féminin valorisées . L’usage de l’impératif à répétition telle que « haussez « « ouvrez « « tournez vous « ainsi que la répétition de l’interjection « ah « démontre que Don Juan s’adonne à une véritable consultation de la paysanne , facilement assimilable à l’examen de santé d’un cheval . De plus Don Juan inspecte les mains