Acte I scène III Phèdre, Racine
Abecassis
2nd1
L'extrait faisant l'objet de ce commentaire est la scene III de l'acte I de Phèdre, tragédie ecrite par Racine en 1677. Dans cette scène, on decouvre un des ressorts principaux de l'intrigue; l'amour coupable que porte Phèdre pour Hyppolite, son beau-fils. Son aveu fait avec reticence à sa nourrice Oenone, se conclut par une tirade qui s'apparente un monologue. Deux thèmes présents dans cette scène d'antologie seront abordés : Le récit difficile d'un coup de foudre et la notion de l'amour interdit.
A. Coup de foudre
La scène du coup de foudre dans un récit a évolué depuis l'antiquité et au fil des siècles tout en gardant certains codes symboliques récurrents. Ainsi des symboles reviennent régulierement, servant de repaire au lecteur pour introduire progressivement et de manière implicite l'apparition de sentiments amoureux.
B. Phèdre evoque dans sa tirade la naissance de son amour pour Hyppolite que l'on peut séparer par étape.
· La premiere étape est la rencontre même avec Hyppolite. Y est décrit les symptomes physiques en rapport direct avec les sentiments de Phèdre.
La premiere phrase "Je le vis, je rougis,je palis a sa vue" est une allitération en "I" en plus d'etre une accumulation et un oxymore. En effet les définitions opposées de rougir et palir indique le passage d'un extreme à un autre montrant la forte émotion que subit la femme de Thésée. Cette reaction n'a été causée que par la vue, le premier regard tenant une place tres importante dans le coup de foudre."Mes yeux ne voyait plus, je ne pouvais plus parler,/ Je sentis tout mon corps et transir et bruler." Le premier vers implique encore une fois les sens, appuyant sur les réaction extremes et la manifestation physique de l'amour, ces phenomènes montrent la séparation de la volonté et des actes : c'est la perte de controle, l'abscence de maitrise de soi, qui montre les intensités des