Activité : compréhension de l'écrit.
Activité : Compréhension de l'écrit.
Support : Protégeons notre planète,
L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les excréments de ses techniques.
Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs.
Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète, quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ».
N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous supporte.
Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète. Jean Rostand, Inquiétudes d'un