Actualité et critique doise
Williem Doise et Gabriel Mugny ont proposé une définition de l’intelligence qui articule aussi bien les processus individuels que sociaux. Cette définition s’est explicitée grâce à l’expérimentation. Pour eux, « l’intelligence individuelle n’est qu’un moment, qu’une expression d’un processus plus complexe de nature sociale » (1). Autrement dit, les progrès cognitifs ne se feraient sentir que grâce à l’influence d’une tierce personne, c’est donc l’environnement social qui fait évoluer l’individu.
Dans leur œuvre « psychologie sociale et développement cognitif » ces deux auteurs nous offrent de nouvelles perspectives de recherches.
Au niveau des différences socio-culturelles, ils souhaitent utiliser une « définition sociale de l’intelligence pour pouvoir étudier les différences entre enfants de divers groupes sociaux ». Ils pensent aussi qu’il faut étudier d’une manière plus précise les différentes « significations sociales » qu’amènent les circonstances ; circonstances dans lesquelles se profilent les résolutions de conflit « entre membres de divers groupes sociaux ».
Cela a été fortement étudié sous l’influence de la psychologie sociale par Jacob-Levi Moreno (2), Kurt Lewin (3), Serge Moscovici (4), W.R. Bion (5) ou encore en France avec Didier Anzieu (6).
Doise et Mugny souhaitent poursuivre les recherches concernant le marquage social, en effet ceux ci ont pour projet essentiel de mettre en avant les liens de causalité, dans un sens comme un autre, entre les processus cognitifs internes du sujet avec ceux dits sociaux ou externes. Le but étant toujours de comprendre à terme le fonctionnement cognitif humain.
Le marquage social est le lien unissant les régulations sociales (qui apparaissent dans une situation sociale) et les opérations mentales effectuées par l’individu relatives à cette même situation. En d’autres termes, c’est le rapport asymétrique entre le savant (celui qui sait, l’expérimentateur) et