Adam simth vs david ricardo
Retour sur l’opposition Adam Smith, David Ricardo, dans la théorie du commerce international samedi 14 février 2009, par Simonnet Jean-Paul
Les présentations habituelles des théories du commerce international [1] retiennent généralement le schéma suivant : Adam Smith justifie le commerce international en montrant que ce dernier permet de bénéficier des effets de la spécialisation reposant sur des différences absolues de coûts de production. David Ricardo élargit cette analyse pour traiter le cas des pays qui n’ont aucun avantage absolu.
Pour mettre en évidence cette différence, il suffit de prendre un exemple avec deux pays et deux produits. David Ricardo construit son raisonnement en comparant la production du vin et du drap au Portugal et en Angleterre. Pour varier un peu l’article consacré à la théorie des avantages comparatifs dans wikipedia prend l’exemple de deux pays (non désignés) et de deux produits, le vin et le fromage.
Supposons que dans les deux pays il y a trois travailleurs et que leur activité quotidienne se présente de la manière suivante.
Dans cette situation initiale d’autarcie, les travailleurs du pays de gauche sont plus efficaces que ceux de l’autre pays pour les deux produits.
Adam Smith conseillerait aux travailleurs du pays de gauche de se spécialiser dans les deux productions et les travailleurs du pays de droite seraient exclus du commerce international.
David Ricardo conseillerait au contraire, aux travailleurs du pays de gauche de se consacrer entièrement à la production du vin et d’abandonner la production du fromage aux travailleurs du pays de droite.
En produisant pour le marché intérieur et pour l’exportation, les travailleurs sont gagnants dans les deux pays :
L’échange international entre les deux pays améliore dans ces conditions le sort des travailleurs des deux pays puisqu’ils peuvent avec la même quantité de travail