Adam Smith
Dans le romantisme, le thème de la nature devient majeur. La Nature est, pour plusieurs poètes du début du XIXe siècle, l'incarnation la plus tangible de Dieu. C'est par elle que, comme on le voit chez Hugo et Lamartine, le divin manifeste le mieux sa grandeur. C'est un lieu propice à la méditation, la mélancolie rappelée par le cycle des saisons. Pour les auteurs, la nature était une sorte de refuge, c’était pour eux une évasion, en quelque sorte un moyen de fuir les problèmes. Elle apparaît aussi comme la confidente du poète et le reflet de la femme aimée.
L’œuvre Artistique :
L'Arbre aux Corbeaux (côte de la mer Baltique)
Caspar David Friedrich (1774-1840)
Cette œuvre a été peinte par Capsar David Friedrich en 1822. Les couleurs sombres au premier plan, les feuilles mortes et les souches d’arbres peuvent être interprétées par la mort avec l’aide des corbeaux, oiseaux plutôt funestes. En revanche les couleurs chaudes en second plan peuvent êtres interprétées par la vie, ou le passage de la mort vers les cieux. Cette lumière peut caractériser le « paradis ».
L’œuvre littéraire :
A une fleur
Que me veux-tu, chère fleurette,
Aimable et charmant souvenir ?
Demi-morte et demi-coquette,
Jusqu’à moi qui te fait venir ?
Sous ce cachet enveloppée,
Tu viens de faire un long chemin.
Qu’as-tu vu ? que t’a dit la main
Qui sur le buisson t’a coupée ?
N’es-tu qu’une herbe desséchée
Qui vient achever de mourir ?
Ou ton sein, prêt à refleurir,
Renferme-t-il une pensée ?
Ta fleur, hélas ! a la blancheur
De la désolante innocence ;
Mais de la craintive espérance
Ta feuille porte la couleur.
As-tu pour moi quelque message ?
Tu peux parler, je suis discret.
Ta verdure est-elle un secret ?
Ton parfum est-il un langage ?
S’il en est ainsi, parle bas,
Mystérieuse messagère ;
S’il n’en est rien, ne réponds pas ;
Dors sur mon coeur, fraîche et légère.
Je connais trop bien cette main,