adaptation des GE à la mondialisation
Les grandes entreprises capitalistes peuvent se définir comme ayant pour objectif principal la recherche du profit et l’accumulation du capital. Elles ont pour logique de gagner toujours plus de parts de marché. Avec la rupture de croissance du début des années 1970 et l’impact des deux chocs pétroliers, la croissance des pays occidentaux est devenue moins vigoureuse que pendant la période des « trente glorieuses » (J. Fourastié) où elle atteignait en moyenne 5% par an en Europe occidentale. Les grandes entreprises capitalistes ont dû revoir leurs stratégies pour faire face à ce moindre dynamisme économique, et surtout pour affronter la mondialisation des économies, contemporaine à ce ralentissement. La mondialisation s’est accélérée à la fin des années 1970, dans ce contexte, force est donc de se demander à quels changements les entreprises capitalistes ont-elles dû procéder pour affronter cette globalisation des économies ? Dans une première partie, nous verrons que des changements ont été opérés au sein même de la grande entreprise capitaliste : elle a dû se restructurer, puis nous aborderons l’internationalisation de la production et des débouchés sans oublier dans une troisième partie de relativiser cette « firme globale » dont parle Robert Reich et de montrer que Firmes Multinationales (FMN) et Petites et Moyennes entreprises (PME) restent très complémentaires aujourd’hui.
I) Pour se développer dans l’économie mondiale les changements ont été opérés au sein même de la grande entreprise qui a dû se restructurer.
Tout d’abord, pour faire face à la crise dans les années 1970, et au ralentissement de la croissance, les entreprises ont pour la majorité d’entre elles choisi d’externaliser une partie de leur production qui auparavant été faite au sein même de l’entreprise. Dorénavant, elles « font faire », ce mouvement