adhésion de la truquie a l'ue
Cyriac GUILLAUMIN1
Résumé : Depuis sa première candidature à l’Union européenne, la Turquie a toujours essuyé un refus de la Commission européenne, essentiellement pour des raisons politiques. Pourtant, l’adhésion à l’Union européenne peut également avoir pour objectif l’adoption de la monnaie unique européenne si les nouveaux membres, à l’image des PECO, acceptent, conformément au Conseil de Madrid de 1995, d’adopter l’acquis communautaire. Cet engagement implique, à terme, le rattachement à la zone euro. Dès lors, le respect des [5] critères de convergence nominale est indispensable. Par ailleurs, il n’est fait aucune référence à une convergence réelle. L’objectif de ce papier est de dresser un état des lieux des convergences nominale et réelle entre la Turquie et l’Union européenne à 15 pays entre 1985 et 2006. Les convergences sont estimées à l’aide de modèles espace-état dont les coefficients sont calculés par un filtre de Kalman. Nos résultats montrent qu’il existe une meilleure convergence nominale que réelle. Cependant, la convergence nominale apparaît davantage être le fruit du plan d’assainissement après la crise de 2001 que d’une réelle volonté d’adoption de la monnaie unique européenne.
Mots-clefs : intégration économique et monétaire, convergence, variables nominales et réelles, Turquie, Union européenne à 15, modèle espace-état, filtre de Kalman.
Classification JEL : C22, F36, F41.
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Je remercie Jean-Baptiste Gossé pour ces commentaires sur une première version de ce papier. Je reste seul responsable des insuffisances et erreurs qui demeureraient dans ce travail.
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1. Introduction
Depuis 1963 et la signature de l’accord d’Ankara établissant une