ADIEU GARY

Le réalisateur de ce film, a voulu nous montrer à quel point il était dur, après une sortie de prison, de se réintégrer dans la société et de reprendre sa place.
Premièrement, Samir, ancien détenu, rentre dans son village après sa sortie, il a du mal à se faire à son nouveau travail que son frère lui a trouvé. Mettre les aliments en rayon ne lui convient pas, il n’est pas fier. Dans ce domaine commercial et stéréotypé, il a un rôle « d’animal » car ses supérieurs l’obligent à être déguisé en souris et ne le considèrent pas vraiment comme un humain.
Ensuite, nous pouvons constater la difficulté des rapports entre les fils et leur père, la communication est limitée au sujet du travail. Francis, le père, a perdu son travail suite à la fermeture de l’usine où il était employé auparavant et n’a qu’un seul objectif, réparer la machine qu’il utilisait précédemment et qui donnait vie au village. Il a un savoir faire que Samir n’a pas, c’est pourquoi il compte la faire fonctionner de nouveau même si il sait pertinemment qu’elle n’aura plus aucune utilité c’est son but, sa passion et le travail qu’il adorait.
Samir a du mal à retrouver sa place dans la société, il est stigmatisé et étiqueté depuis son passage en prison. De plus l’ambiance froide du billage nous montre que la fermeture de l’usine a complètement anéantie les habitants et que plus aucuns dialogues n’est présent entre eux. Cela explique que c’est le travail qui réunissait les gens et qui créait une ambiance conviviale entre eux car chacun avait une place dans l’usine et en était fier, cela leur donnait de l’importance.
Dans ce village, quasiment personne ne travaille, ils vivent comme si leur vie n’avait plus de sens, que seulement un emploi leur en donnait un Leur actions sont répétées quotidiennement, José et Abdel passent leur temps assis au bord de la route, l’un sur sa valise attendant un père qui ne reviendra pas et l’autre dans son fauteuil roulant qui trafique pour gagner sa vie.
De