J'etais distrait et ne pouvais me concentrer sur mes objectifs, j'essayais des etudes mais cela ne durait peu. Je manquais toujours d'y arriver, je crois que c'etait la volonte qui etait absente. Je decouvrais une ambition etrangere, j'aspirais a tomber amoureux. J'etais a la recherche d'une proie qui aurait pu combler mon dedain. Mon pere n'approuvait un engagement definitif a mon jeune age. Il acceptait un comportement devergonde affirmant que l'on peut accumuler les femmes sans craindre la douleur que cela leur engendrera. Je fis connaissance avec le comte de P*** qui s'ensuivit de ma rencontre avec sa femme: Elleonore une polonaise charismatique, qui semblait conserver malgre une renommee mediocre, mansuetude et sens intellectuel. Elle avait prouve a l egard de son mari un desinteret de son opulence et ils s'etaient installes a D*** pour un proces qui ne tarderait de sortir le comte de sa pauvrete et lui revaudrait ses biens. Elleonore elevait les deux enfants qu'elle avait mis au monde avec le comte et s'inquietait du jour ou elle devrait leur reveler la verite sur leur naissance, elle ne cessait de contrer sa destinee et semblait preoccupee. Elle attirait mon regard. Nous nous cotoyons, partageant lectures et promenades. J'etais epris de l'objectif de la conquerir et j'arborais divergentes maniere d'atteindre son coeur avec subtilite. Mais ma timidite faisait emprise sur mes paroles et les cloitrer interieurement de maniere a ce que jamais Elleonore ne put les appercevoir. Je m'engageais a lui rediger mes affections.Dans ma lettre, l'impatience dont je temognais presumait a un amour violent. Elle y constata l'inexperience d'un jeune homme egare et repondit avec indulgence qu'elle ne pourrait plus me voir avant le retour du comte. Je voulais la croiser, je manifestais le besoin de la voir. Le compte de retour, apres un mois d'insatisfaction qui me tourmentait, me fit savoir qu'Elleonore serait de retour dans les prochains jours. Un diner en presence de gens