adoption
Adopter un enfant, c’est avant tout accueillir un enfant déjà né, parfois déjà grand, dans une famille qui va devenir sa propre famille. Toute adoption est la rencontre de deux histoires : celle d’un enfant qui n’a pas ou plus de famille susceptible de le prendre en charge, et celle de parents ou futurs parents qui souhaitent profondément accueillir pour toute leur vie un ou plusieurs enfants en les entourant de l’affection qui leur est nécessaire pour grandir et s’épanouir comme adultes. Dans le rapprochement de ces deux attentes, l’adoption a pour objectif premier de répondre aux besoins de l’enfant en lui donnant des parents.
L’adoption concerne différentes situations. Il peut par exemple s’agir d’un enfant dont les parents sont décédés, d’un enfant dont la filiation n’est pas établie, d’un enfant délaissé par ses parents, ou encore d’un enfant que les parents, dans l’impossibilité matérielle ou morale de l’élever, remettent volontairement à un organisme pour qu’il soit intégré dans une autre famille.
Selon institution juridique, l’adoption est une forme de filiation établie par jugement. Elle fait partie des mesures de protection de l’enfance. Elle occupe cependant une place à part parmi ces mesures car elle définit un nouvel état civil de l’enfant et s’inscrit dans une durée bien plus longue que le temps de l’enfance. Prévue et organisée pour répondre aux besoins d’un enfant privé de ses père et mère ou de l’un d’entre eux, l’adoption a beaucoup évolué en France. Aujourd’hui, sur les quatre mille enfants adoptés chaque année, les quatre cinquièmes sont nés dans un pays étranger ; les enfants pupilles de l’État sont de moins en moins nombreux.
Quel que soit leur lieu de naissance, en France ou à l’étranger, les enfants adoptés doivent bénéficier d’une protection et de garanties identiques à celles de tout enfant né et élevé dans sa famille de naissance. Ce droit est désormais fondé sur des principes reconnus par des conventions