L’affaire Calas : Erreur judiciaire due à l'intolérance religieuse et dont la victime fut Jean Calas, négociant à Toulouse, de religion protestante. Accusé à tort d'avoir tué son fils pour l'empêcher de se convertir au catholicisme, Calas fut condamné au supplice de la roue par le parlement de Toulouse et exécuté (10 mars 1762). Voltaire, intéressé par l’affaire, se rendit auprès de sa famille et comprit que Calas était la victime d’une guerre de religion. Il contribua à sa réhabilitation (1765) en publiant son Traité de la tolérance (1763).

L’affaire Dreyfus:

La politisation de la presse fait naître l’affaire Dreyfus et contribue à en faire un moment de crise politique. Cette affaire éclate le 1er novembre 1984, lorsque le journal d’extrême droite La Libre Parole, animé par le journaliste antisémite Edouard Drumont, brise le secret militaire et révèle qu’un officier juif est accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne. Quelques jours auparavant, le 27 septembre 1894, la Section de statistiques découvre dans la corbeille à papier de l'attaché militaire allemand à Paris un bordereau anonyme annonçant un envoi de documents concernant la défense nationale. Sous prétexte que le bordereau porte quelque ressemblance d'écriture avec la sienne, Alfred Dreyfus est accusé d'avoir livré des documents à l'Allemagne ; il proteste en vain de son innocence. Dreyfus condamné, la plupart des journaux s’engage. On assiste alors à une bipolarisation de la presse, entre Dreyfusards et Antidreyfusards. Un texte se distingue: « J’accuse » d’Emile Zola, paru dans L’Aurore en janvier 1898. Persuadé de l’innocence de Dreyfus et qu’il se trame là une injustice, il publie l’une des lettres politiques les plus fameuses de tous les temps. Fruit d’années d’enquêtes, cette lettre est directement adressée au Président de la République, Félix Faure. Elle lui vaudra procès et exil, mais sera un pièce maîtresse dans la résolution de l’Affaire. En effet, Dreyfus est