Affiche rouge
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Affiche rougeContexte (historique, social, artistique …)
La MOI (Main-d’oeuvre immigrée) est née en 1934. Elle est la transformation de la Main-d’oeuvre étrangère, organisation du parti communiste qui regroupe les travailleurs étrangers. A l’intérieur de la MOI existent des « groupes de langue ». Dans la région parisienne, les plus nombreux sont les Juifs d’Europe de l’Est et les Italiens. Nombre de ces militants s’engageront dans les Brigades internationales où ils apprendront le maniement d’armes et d’explosifs et acquerront l’essentiel de la discipline militaire.
En 1939, avec l’interdiction du parti communiste, la MOI devient clandestine. Parallèlement, le parti crée des groupes armés comme l’OS (Organisation spéciale), embryon d’organisation militaire. En juin, avec l’invasion de l’Union Soviétique, la consigne donnée par Moscou est d’agir contre les forces d’occupation nazies. En mars 1942, le PCF crée les Francs-tireurs et partisans, et peu après, les FTP-MOI voient le jour. Ils agissent d’abord en zone occupée.
Toutes les actions menées par les FTP visent les nazis et d’abord les responsables de l’organisation du travail ou de la police. Mais les FTP-MOI sabotent également des voies ferrées. Le principal réseau, celui de la région parisienne, est arrêté par la Gestapo le 16 novembre 1943 et ses vingt-trois membres sont fusillés le 21 février 1944.
L’Affiche rouge est une affiche de propagande allemande placardée à Paris au printemps 1944, pendant l’occupation nazie. Elle fut tirée à 15000 exemplaires. L’édition de l’affiche fait suite à l’arrestation des 23 membres du groupe Manouchian, affilié aux FTP MOI. Les 22 hommes seront fusillés le 21 février 1944 au Mont Valérien, tandis qu’Olga Bancic sera décapitée à la hache le 10 mai de la même année à Stuttgart, une loi française interdisant alors de fusiller les femmes. L’affiche sert à la propagande nazie qui stigmatisera l’origine étrangère de la plupart des membres de ce groupe, principalement