Afrique subsaharienne mondialisation
L’ouverture des frontières, en faisant jouer les avantages comparatifs, serait profitable pour tous les participants au commerce international. L’Afrique trouverait alors dans la mondialisation un moyen d’espérer, de gommer sa pauvreté et de réduire son retard économique.
Vingt ans après son accélération, le bilan de la mondialisation en Afrique est plus que préoccupant, l’ouverture des frontières n’ayant pas atteint les objectifs. Sur au moins deux des principaux objectifs de la mondialisation à savoir :
- attirer les capitaux étrangers et augmenter les capacités exportatrices.
- la mondialisation se solde en Afrique par l’insuffisance voire la fuite des capitaux et l’étouffement des activités agroalimentaires locales.
L’attractivité difficile des capitaux
D’une manière générale, en dehors de l’Afrique du Sud, l’Afrique subsaharienne attire peu d’investissements directs à l’étranger (IDE). Selon les chiffres du FMI, en 2008, sur 100 dollars d’IDE en direction des pays en développement à peine 8 dollars ont pris la direction de l’Afrique subsaharienne. Les transferts de capitaux et de technologies tant espérés se font donc toujours attendre.
Les vagues de délocalisations subies par les pays du Nord jusqu’aujourd’hui se font au bénéfice des continents d’Asie et d’Amérique latine.
Exemple : toute l’industrie de l’habillement ou presque a quitté l’Europe et l’Amérique du nord pour s’implanter en Asie.
Les centres d’appel des grands groupes d’assurance et des banques se délocalisent vers le Mexique, l’Inde, le Brésil ou l’Argentine.
Pourquoi alors l’Afrique ne bénéficie-t-elle pas des délocalisations ?
Les logiques économiques ne laissent pas la place aux sentiments ni à la solidarité dans l’esprit du libéralisme économique. Sur la planète de l’homo economicus, seules comptent la rationalité, la solvabilité et la rentabilité. Il se déplace en fonction de sa forte propension au profit. Le profit