Agence de notation
15/11/2009 - CREG
Les agences de notation financière le B.A.-BA du AAA
La lecture des pages finances et marchés des journaux économiques n'est pas chose aisée et les commentaires des spécialistes sont parfois assortis de "AAA"1, "Baa" ou "D"… qui nous font penser à un langage codé. Nous n'en sommes pas loin car il s'agit en fait de notes, attribuées par des agences de notation financière, que seuls les initiés peuvent décrypter. Ces agences ont pour activité d'évaluer les risques liés aux titres de dettes ainsi que les émetteurs de titres eux-mêmes qui peuvent être des entreprises, des banques, des compagnies d'assurance, des collectivités locales ou des Etats. Elles permettent donc, a priori, d'améliorer l'information sur les marchés financiers. Initialement, la notation des agences par une simple juxtaposition de lettres, presque unique et admise au niveau mondial, devait faciliter une comparabilité mondiale des produits financiers et des intervenants, rendue indispensable avec l'internationalisation de la finance. Les agences de notation ont été mises en cause lors de la dernière crise financière pour leur manque d’anticipation sur les risques potentiels liés notamment aux produits structurés et leur insuffisance de réactivité au cours de l'été 2008. Les origines de la crise sont multiples et ne feront pas aujourd'hui l'objet de notre développement mais force est de constater que l'influence des agences est prépondérante à double titre. D'une part, les investisseurs financiers s'appuient en partie sur les notes afin d'orienter leur choix en matière de placement et d'autre part, les accords de Bâle II permettent aux banques d'être moins exigeantes en matière de fonds propres, pour les entreprises emprunteuses les mieux notées. Tirant des leçons de cette crise majeure dont nous ressentons encore aujourd'hui les effets, et cherchant à éviter la reproduction des erreurs, les représentants des grands pays industrialisés se sont, entre autres,