Agriculture biologique et ogm
Les superficies agricoles concernées par ces deux options techniques que sont l’agriculture biologique et les Organismes génétiquement modifiés ne peuvent être véritablement comparées qu’après avoir bien cerné les réalités qu’elles recouvrent. Qu’en est-il aujourd’hui ?
A/ Les superficies.
Les superficies gérées selon les normes de l’agriculture biologique, c’est-à-dire quelques 31 millions d’hectares dans le monde en 2006, correspondent uniquement aux superficies qui ont été certifiées comme telles par des organismes indépendants.
Cette certification suppose le respect rigoureux de cahiers des charges dont le point central est l’interdiction du recours à des intrants fournis par l’industrie chimique c’est-à-dire des engrais, des produits phytosanitaires, etc.
Or, on sait que dans les pays en développement vivent des centaines de millions d’agriculteurs qui n’ont pas accès, faute de moyens, à ce type d’intrants et qui pratiquent donc, malgré eux, une agriculture biologique.
A l’inverse, les immenses superficies qui relèvent d’itinéraires techniques estampillés « Agriculture biologique » en Argentine ou en Australie, premier pays du monde dans ce domaine, ne correspondent pas pour l’essentiel à des terres cultivées, mais des pâturages peu productifs gérés de façon très extensive.
Les 102 millions d’hectares portant des plantes OGM en 2006 dans le monde correspondaient uniquement à des superficies cultivées, et le plus souvent de façon intensive.
B/ Essor et les zones de culture.
L’agriculture biologique a commencé à prendre un essor notable dès les années 1960, alors que les filières OGM sont beaucoup plus récentes : elles n’ont débuté dans les champs des agriculteurs qu’en 1996, date à laquelle elles concernaient moins de 2 millions d’hectares.
Les pays qui font le plus de place à ces deux filières sont assez largement les mêmes : Etats-Unis, Argentine, Chine, Brésil notamment.
Ces deux types