Aicha
Mercier a fait, dans cet ouvrage, un travail dont l’utilité, l’importance du but, le piquant des recherches, a conservé à la postérité. À Paris, où Mercier ne comptait pas que des amis parmi ses confrères, la parution des deux premiers volumes du Tableau lui attira mille critiques plus ou moins acerbes. Éternel railleur, Rivarol s’empressa de qualifier le Tableau de Paris d’« Ouvrage pensé dans la rue, et écrit sur la borne. », ajoutant que « L’auteur a peint la cave et le grenier, en sautant le salon. » L’épigramme de Rivarol, bien qu’incisive, ne rend pas justice à l’œuvre de Mercier1. Celui-ci s’est d’ailleurs vengé de ces piques en glissant cette anecdote dans son Tableau de Paris : « Madame Du Deffand, aveugle, entrant dans une société, écoutait un de ces beaux parleurs que l’on cite, et qui vont répétant